C’est avec un brin de nostalgie que nous avons retrouvé au fond d’un carton un album de 4 numéros de « Dorian, Marco Polo ». Ce titre ne dira rien aux plus jeunes mais il était très connu des personnes de notre génération, c’est-à-dire aux enfants des années 1960.
Il s’agit d’un « comic », mais on disait plutôt un « illustré » et aujourd’hui on dirait une BD petit format, publié à partir de 1960 jusqu’en 1969. Et c’est en 1962 qu’y apparaissent les aventures de « Sylver des collines ». Sylver, comte de Greenlaw, jeune chevalier écossais du Moyen-Age, avec une petite troupe de braves (dont Ulf, Minch-le-Gros et Petit-Canutt) résiste aux Anglais qui veulent envahir l’Ecosse. Ils sont sans cesse harcelés par les soldats anglais commandés par le machiavélique Sir Despenser Junior. Bien sûr, ils s’en tirent toujours et couvrent de ridicule l’infâme Despenser…
Les dessins sont du dessinateur italien Tito Marchioro et le scénariste était Roger Lecureux. Les épisodes de Sylver des collines reparurent de 1979 à 1986 dans un autre magazine intitulé « En garde », comme nous l’apprennent les rédacteurs des sites comicbd.fr et 2dgalleries.com.
Dans le n° 19 se trouve l’épisode « Les chevaliers noirs ». Dans la cour du château où sont réunis Sylver et ses compagnons (p. 84), on apprend que « chaque jour, ces hommes dont les exploits irritaient tant Sir Despenser, se livraient à des exercices de force et d’adresse… » et la case suivante nous indique : « Aux jeux du bâton, où excellait l’ami Ulf, succédaient ceux de la fronde où Petit-Canutt n’avait pas son pareil… ». C’est la première illustration du présent article.
Dans le n° 20 est narré « Le sacrifice de Sylver ». Venu échanger sa personne contre quelques animaux pour nourrir ses compagnons, affamés durant l’hiver, Sylver est trompé par Sir Despenser qui le fait prisonnier et ne livre aucune bête. Sylver finit par s’échapper et à conduire le troupeau jusqu’à ses compagnons. Mais auparavant, il a du lutter à l’épée contre les soldats anglais armés de bâtons, pour le prendre vivant. Ils réussissent à le maîtriser en lui assénant sur la tête un coup violent. Voir les illustration 2 et 3.
Il n’est pas fréquent de voir des personnages de BD lutter au bâton, et c’est avec plaisir que nous partageons avec les visiteurs de ce blog ces cases d’un autre temps.
Merci à Laurent Bastard pour ce nouvel article !