Oui, vous avez bien lu : ce ne furent pas les manifestants qui furent dispersés mais l’inverse ! Le journal « Le Miroir » du 15 juin 1919 titrait alors : « Une charge de manifestants contre la police à Westminster ». Voici les faits :
« Devant l’abbaye de Westminster à Londres, les policemen montés fuient, poursuivis par les civils. Cet instantané, curieux en lui-même, n’a pas trait à l’une de ces scènes d’émeutes dont l’Allemagne, l’Autriche ou la Russie sont journellement le théâtre. La manifestation dont il s’agit, et qui a eu lieu à Londres, fut rapide et sans gravité mais la photographie vaut d’être publiée en raison des attitudes, du mouvement des personnages.
A l’occasion d’un meeting de soldats et de marins britanniques démobilisés, beaucoup de curieux s’étaient massés dernièrement devant Hyde Park. La police voulut les disperser, un peu vivement peut-être. Furieux, les manifestants la chargèrent à coups de cannes, l’obligeant à battre vivement en retraite. On remarquera surtout, à gauche, le civil qui frappe un cheval. »
Décidément, nos amis Anglais sont pleins de contradictions. Flegmatiques ? Pas ici, en tout cas. Respectueux des policemen ? Encore moins. Amis des bêtes ? Pas vraiment…
Article rédigé par Laurent Bastard, merci