Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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BERANGER, LA FEE ET SA BAGUETTE

Le poète et chansonnier Pierre Jean de BERANGER (1780-1857) fut l’une des célibrités littéraires du XIXe siècle et sa popularité était encore grande au début du XXe siècle. Le « roi de la chanson », comme on l’appelait, en a composé plusieurs où interviennent des fées et leur baguette magique, qui préside au destin de chaque homme et bouleverse le cours des choses, pour le meilleur ou pour le pire.

Voici deux extraits de chansons de Béranger où il est question de fées. La première est la « Chanson chantée à mes amis le 19 août, jour anniversaire de ma naissance » . Le poète évoque sa naissance :

« Rien ne prédit la gloire d’un Orphée
A mon berceau qui n’était pas de fleurs.
Mais mon grand-père, accourant à mes pleurs,
Me trouva un jour dans les bras d’une fée ;
Et cette fée, avec de gais refrains,
Calmait le cri de mes premiers chagrins.

Ce bon vieillard lui dit, l’âme inquiète :
« A cet enfant quel destin est promis ? »
Elle répond : « Vois-le, sous ma baguette,
Garçon d’auberge, imprimeur et commis. » (…)

L’illustration de cet article renvoie à cette chanson ; elle est parue dans la biographie du poète décédé quelques mois plus tôt, dans le « Journal pour tous » du 29 août 1858. On y voit la fée et sa baguette penchée sur le berceau de Béranger bébé.

Voici le premier couplet d’une autre chanson où intervient une fée : « La Petite fée », qui se chantait sur l’air de « C’est le meilleur homme du monde ».

« Enfants, il était une fois
Une fée appelée Urgande ;
Grande à peine de quatre doigts,
Mais de bonté vraiment bien grande.
De sa baguette un ou deux coups
Donnaient félicité parfaite.
Ah ! bonne fée, enseignez-nous
Où vous cachez votre baguette ! »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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