Avant nos modernes prises de sang pour analyses, on pratiqua beaucoup, et même exagérément, la saignée, mais à des fins médicales. L’opération était censée apporter des bienfaits de toutes sortes. On y renonça au cours de la première moitié du XIXe siècle.
Le Dr Cabanès, dans le volume 6 des « Moeurs intimes du passé » (1928) a consacré une longue étude historique à cette pratique (chapitre I : Le cérémonial de la saignée). Il signale notamment que « l’ouverture faite, le patient doit tenir – recommandation importante – un bâton et remuer les doigts. »
Plus loin, p. 56, il cite un chirurgien du XVIIe siècle nommé Pierre Dionis, qui écrit que ses confrères portent « dans une poche faite exprès, un bâton de la longueur d’un pied et demi, garni de velours, et même brodé ; ils le donnent à tenir au malade, aussitôt que la piqûre est faite ; ils prétendent que ce bâton n’est pas seulement pour le tourner dans la main, mais que le bout de ce bâton, posant sur le lit, sert à appuyer le bras du malade. »
L’auteur illustre son étude d’une gravure du XVIIe siècle, p. 29, intitulée « La saignée de précaution ». La patiente tient en main ledit bâton.
Texte et gravure sont consultables dans leur intégralité sur Gallica.
La gravure illustrant cet article est extraite du « Musée des Familles » de décembre 1833 (article « De la saignée et de la circulation du sang »).
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] des bâtonnets qui étaient tenus par ceux qui subissaient une saignée (voir l’article : Un bâton pour la saignée). Tenus fermement, ils permettent la saillie des veines et aujourd’hui encore les patients sont [...]