Les augures étaient des prêtres de la Rome antique dont la fonction était d’interpréter les signes qui révélaient la volonté de Jupiteur. Ces signes étaient dénommés « auspicia » (auspices). Les augures portaient en main droite un bâton recourbé appelé « lituus » avec lequel ils délimitaient dans le ciel les zones où devaient se manifester les auspices déduits du vol et du chant des oiseaux (auspicia dérive de « avis », oiseau, et de « specio », je regarde). Par la suite, ils interprétèrent aussi le tonnerre et les éclairs ainsi que le comportement et l’appêtit des poulets sacrés.
C’est de ces prêtres qu’est venue l’expression « un oiseau de mauvais augure ».
Goscinny et Uderzo se sont moqués d’eux dans l’une des aventures d’Astérix, le Devin, d’où est issue l’illustration.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Les Augures n’interprètent ni la foudre, ni le tonnerre. Ce sont les Haruspices qui interprètent la foudre.
Le bâton des augures était une relique. Avec lui, Romulus avait dessiné sur le ciel, suivant le rite étrusque, un espace où s’étaient manifesté « le grand auspice des douze vautours », interprété comme le nombre de siècles durant lesquels se manifesterait la puissance de Rome.
Ce bâton était miraculeux, car, selon Cicéron (De la Divination), il fut retrouvé intact dans l’incendie du temple dans lequel il était conservé.
Ce bâton était recourbé à son extrémité la plus forte,comme une sorte de crosse.
Source : J.-J. Ampère : L’histoire de Rome (1862), p. 342.