Parmi les personnages célèbres dont l’attribut est le bâton, figure le philosophe DIOGENE. Né vers 413 av. J.-C. à Sinope, en Grèce, il mourut vers 327 av. J.-C. Sa vie et sa pensée sur les hommes et les dieux nous sont surtout connues grâce à un autre Diogène, dit de Laërce, auteur, au début du IIIe siècle avant J.-C., de la « Vie, doctrine et sentences des philosophes illustres ».
Il nous apprend que sa vie de phlosophe débuta et finit avec un bâton !
En effet, exilé de Sinope à Athènes, « il s’attacha à Antisthène. Celui-ci le chassa parce qu’il ne voulait pas de disciple, mais il ne put rien contre la ténacité de Diogène. Un jour où il le menaçait d’un bâton, ce dernier tendit sa tête et lui dit : « Frappe, tu n’auras jamais un bâton assez dur pour me chasser tant que tu parleras ». Il devint donc son auditeur et vécut très simplement, comme il convient à un homme exilé. »
Diogène était plein de mépris pour les hommes orgueilleux, cupides et méchants. Il était irreligieux, moqueur. Il se comparait à un chien, d’où l’attribut de « cynique » qui lui est resté (cynos, en grec : chien). Il décida de vivre de peu, comme un clochard, dans un tonneau (en fait un gros pot de terre, les tonneaux étant fabriqués en Gaule).
« Etant tombé malade, rapporte Diogène Laërce, il s’appuyait sur un bâton. Par la suite, il le porta partout, à la ville et sur les routes, ainsi que sa besace. »
Toutes les représentations artistiques de Diogène l’associent en effet au tonneau (ou à la jarre), à la besace, à la sébille du mendiant, à la lanterne (il se promenait dans les rues en plein jour avec sa lanterne allumée en disant : « Je cherche un homme »), à un chien et bien sûr à son fameux bâton.
On le voit sur cette gravure extraite de la revue Le Magasin pittoresque de mars 1848, p. 88.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] Nous avons déjà parlé de Diogène sur ce blog, notamment dans l’article LE BATON DE DIOGENE. [...]