Très intéressant témoignage trouvé dans les « Mémoires de l’Académie de Vaucluse (1882) »(Éditeur : Séguin (Avignon), Macabet frères (Vaison) et Impr. Rullière (Avignon) – date d’édition : 1882-1949) concernant le Jeu du bâton à deux bouts (c’est à dire ferré aux deux extrémités) au 15ème siècle.
Ce document fera plaisir aux amoureux des jeux de bâton, car il prouve qu’il existe bien une certaine codification de la pratique du bâton en tant que tel. Certes on parle de jeu et mais il ne faut pas s’étonner que l’adresse et même la force soit au rendez vous !
Voici un petit extrait : » Le jeu du bâton était dans nos pays un exercice récréatif de force et d’adresse comme il l’est encore de nos jours dans certaines parties de Bretagne. » – j’ai conservé à votre attention les 10 meilleures pages – de mon point de vue – sur ce sujet (disponibles sur le site de la Bibliothèque Nationale de France – franchement ça vaut le détour ! Extraits des Mémoires de l’Académie du Vaucluse
Concernant la référence au PenBaz, pratiqué en Bretagne, j’ai été heureux de trouver une note intéressante dans « Les Aventures de Cagliostro », par G. Le Faure, J. Steyne édité en 1888 (page 623) :
« Et le jeune homme expliqua à la jardinière, que dans les promenades nocturnes où il accompagnait son maître, l’écuyer remplaçait sa longue rapière par un de ces terribles instruments en usage chez les paysans bretons, et qu’on appelle Pen Baz, bâton long d’une toise, ferré des deux bouts et que le terrible écuyer faisait tournoyer de telle façon que ses adversaires ne pouvaient l’approcher sans avoir leur épée brisée, un bras cassé ou le crâne fendu ».
FM
Petit complément apporté par Maxime Chouinard (merci) :
Concernant votre recherche sur le bâton à deux bouts, vous seriez peut être content d’apprendre que Paschen a écrit un volume sur son usage en 1660: http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN591440717
Il le décrit comme une arme résolument française et très utile pour vaincre 20 à 30 hommes armées « seulement » d’épées. Malheureusement aucune traduction n’a été faite pour le moment mais le volume contient de nombreuses images et plusieurs liens pointant vers le bâton de Joinville.
Petite mise à jour, il semblerait que Paschen l’ait lui même traduite à l’époque. Notez par contre la différence des « fers » qui sont ici plus apparentés à des lances. Exagération ou type différent? http://diglib.hab.de/wdb.php?dir=drucke%2Fxb-4f-157