Tout le monde (ou presque…) connaît la silhouette de Charlot et de son indissociable badine de bambou souple (wanghee)…. Sur ce cliché, daté du 29-10-1952 et pris lors de la tournée européenne du couple Chaplin pour la promotion du film « Limelights », on peut voir que Charlot a non seulement troqué ses frusques pour des vêtements « civils » mais également sa badine pour un magnifique Makhila, laissant supposer que le personnage reste très attaché à cet accessoire qui complète tellement bien une tenue.
Après consultation de leur site Internet, il semblerait que ce Makhila provient des fameux ateliers Anciat-Bergara, au Pays Basque.
Article proposé par Pascal Renoir, merci 
NB: après une rapide visite des ateliers Anciat-Bergara, cette information m’a bien été confirmée ! (FM)
En 1952, on pouvait encore monter dans un avion avec un makhila, ce qui serait impossible aujourd’hui, sauf autorisation préalable, et encore serait-il placé en soute.
La réglementation de sécurité plus stricte associée aux transports aériens contraint aussi les compagnons du tour de France à laisser leur précieuse et longue canne à embout métallique (assimilée à une arme)dans leur pays d’origine (le plus souvent la France).
C’est pourquoi l’Association ouvrière des compagnons du Devoir, en 2013, a envisagé la mise en place d’un nouveau modèle de canne démontable en matières synthétiques. Cela marque une innovation importante, car elle tient compte de la dissémination depuis quelques années des compagnons à travers le monde et de la fondation de sièges à l’étranger.
Or, pas de réunion solennelle sans canne pour un compagnon ! Le nouveau modèle de canne permettrait au compagnon de se déplacer plus aisément au-delà des frontières et par avion. Ce projet tient compte aussi des difficultés d’approvisionnement en jonc de Malacca, dont les quotas à l’exportation à l’état brut sont restreints.
Evidemment, si la nouvelle canne en matériaux de synthèse voit le jour, sa symbolique traditionnelle liée au roseau qui sauva Maître Jacques, sera difficile à conserver, de même que son nom (le jonc).