Nous tenons à remercier chaleureusement M. Jacques ABRUZZESE, membre de l’association « La Sixtine de la Seille » qui œuvre à la préservation des peintures murales de l’église Saint-Martin de Sillegny (Moselle) suite au message qu’il nous a envoyé et que nous souhaitons partager avec vous tous et toutes, car il semble résoudre le mystère du bourdon de Saint Jacques.
Rappelons auparavant que nous avions publié, en octobre 2019, l’article UN CURIEUX BOURDON DE SAINT JACQUES A SILLEGNY (57) dans lequel Laurent Bastard avait commencé à mener une enquête au sujet de l’étrange forme du bourdon de Saint Jacques, en émettant finalement plusieurs hypothèses…
Je vous livre le message qui apporte sans doute une explication des plus plausibles à ce mystère !
« La réponse se trouve dans une version (car parfois elles diffèrent) de la légende de Voragine (cf site de Bibliothèque Monastique Suisse)
Hubert de Besançon raconte que trois militaires, du diocèse de Lyon, allaient à Saint-Jacques. L’un d’eux, à la prière d’une pauvre femme qui le lui avait demandé pour l’amour de saint Jacques, portait sur son cheval un petit sac qu’elle avait .Plus loin, il rencontra un homme malade et qui n’avait plus la force de continuer sa route, il le mit encore sur son cheval ; quant à lui, il portait le bourdon du malade avec le sac de la femme en suivant l’animal : mais la chaleur du soleil et la fatigue du chemin l’ayant accablé, à son arrivée en Galice, il tomba très gravement malade : et comme ses compagnons l’intéressaient au salut de son âme, il resta muet pendant trois jours; mais au quatrième, alors que ses compagnons attendaient le moment de son trépas, il poussa un long soupir et (281) dit: « Grâces soient rendues à Dieu et à saint Jacques, aux mérites duquel je dois d’être délivré.
Je voulais bien faire ce que vous me recommandiez, mais les démons sont venus m’étrangler si violemment que je ne pouvais rien prononcer qui eût rapport au salut de mon âme. Je vous entendais bien, mais je ne pouvais nullement répondre.
Cependant Saint Jacques vient d’entrer ici portant à la main gauche le sac de la femme, et à sa droite le bâton du pauvre auxquels j’avais prêté aide en chemin, de sorte qu’il avait le bourdon en guise de lame et le sac pour bouclier, il assaillit les diables comme s’il eût été en colère, et en levant le bâton, il les effraya et les mit en fuite.
Maintenant c’est grâce à Saint Jacques que je suis délivré et que la parole m’a été rendue. Appelez-moi un prêtre, car je ne puis plus être longtemps en vie. » Et se tournant vers l’un deux; il lui dit : « Mon ami, ne reste plus davantage au service de ton maître, car il est vraiment damné et dans peu il- mourra de malemort. » Quand cet homme eut été enseveli, le soldat. rapporta à son maître ce qui avait été dit : celui-ci n’en tint compte, et refusa de s’amender : mais peu de temps après il mourut percé d’un coup de lance dans une bataille.
Donc, il semble que la « pelle à tarte » serait peut être la lame à laquelle il est fait allusion dans Voragine ! »
Merci pour cette contribution qui fera plaisir à un grand nombre de nos lecteurs