C’est sous ce titre que Léon Charpentier publia un long article dans le Journal des voyages n° 578 du 29 décembre 1907.
En voici quelques extraits : « De nos jours encore, la bastonnade existe, elle a même été rétablie avec succès dans le Danemark, il y a un peu plus de deux ans, à cause des exploits, chaque jours plus audacieux, des Apaches de Copenhague, et sur la demande des honnêtes gens de ce pays.(…) Le bâton, qui a été la première arme instinctive de l’Humanité naissante, fut aussi l’instrument le plus employé pour la répression des fautes et des délits. (…) Chose remarquable, presque partout, le nombre de coups à appliquer sur le corps du patient est de quarante, sauf les cas exceptionnels.
C’est en Chine que la sentence de la bastonnade est le plus fréquemment portée par les mandarins de l’ordre judiciaire, parce qu’elle est, pour eux et pour le trésor public, une source de revenus abondants. En effet, la peine de la bastonnade peut être évitée « à prix d’argent. »
L’auteur indique que le nom chinois de la bastonnade est pan-tsé. Il donne deux variantes chinoises de la bastonnade : le sourcil fleuri (le condamné reçoit un coup de bâton s’il fronce un sourcil) et le hamac (suspendu comme un hamac, il reçoit un coup s’il bouge).
En Corée, la bastonnade est la peine capitale des femmes qui ont tué leur mari. Chaque passant lui donne un coup jusqu’à la mort. Chez les Hindoux, la morale est qualifiée de « régime du bâton ». La punition était très répandue mais lorsque celui qui est au sommet de la hiérarchie, le rajah, commet une faute, personne ne peut lui faire subir la bastonnade. C’est donc un buffle enchaîné qui la subit à sa place. Chez les Tartares Kirghizes, le châtiment est appliqué aux voleurs de chevaux. En Afrique, elle était aussi très répandue, notamment en Afrique occidentale, comme épreuve envers les jeunes gens manquant de courage.
Tous les autres formaient un cercle autour de lui et lui portaient un coup de bâton. C’était à lui de prouver sa force et son courage en arrachant le bâton de l’un de ses agresseurs, en le brisant et en sortant du cercle. En Amérique, la bastonnade était encore en usage au Mexique et aux Etats-Unis, elle était utilisée lors des lynchages ou, plus anciennement, pour chasser des villages les membres de la secte des Quakers.
Cet article a été rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] des sanctions les plus courantes autrefois, sous toutes les latitudes (voir l’article : Un châtiment universel : les atrocités de la bastonnade). Voici l’exemple de ce qui se pratiquait en Algérie dans les années 1830, selon A. de [...]
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