Voici un usage particulier du bâton. Nous avons déjà abordé, sur ce blog différents aspects du bâton pour cueillir, ramasser … Ici le bâton est utilisé pour éviter de se piquer !
Cet article a été publié sur le site ROMANDIE.COM (Sources : Sipa / 05.10.2012 13h18).
« Figues de Barbarie: un peu de piquant dans la vie de Christophe Colomb…
PARIS (Sipa) — Peu consommée en France, la figue de Barbarie possède une chair remplie de petites graines noires très dures, mais très juteuse et rafraîchissante, à la saveur subtile délicatement acidulée.
Ce fruit est celui d’un cactus qui peut atteindre deux à trois mètres de hauteur. Ses tiges sont constituées de « raquettes », arrondies et plates, armées de redoutables piquants, tout comme la figue dont la peau est recouverte de glochides (aiguillons). Mais, ô merveille! ceux-ci sont lissés à l’aide d’une tige de bois ou d’une lame plate avant d’apparaître sur nos étals…
Originaire du Mexique où ses fruits prennent le nom de « tunas », le figuier de Barbarie fut ramené en Europe par Christophe Colomb lors de son premier voyage outre-Atlantique, mais il fut tout d’abord rapporté en Californie par des moines franciscains. Il s’acclimata très vite dans tout le bassin méditerranéen, dans le sud de l’Espagne, en Sicile, et en Afrique du Nord où il acquit son nom, la Barbarie désignant depuis le Moyen-Age ses côtes.
Les figuiers de Barbarie - »figuiers d’Inde », « Oponce » (Opuntia ficus-indica)- offrent à leur périphérie de belles fleurs jaunes qui céderont la place, en juillet-août, à des fruits ovoïdes, longs de six centimètres environ. Pratiquée d’août à octobre à l’aide d’un bâton spécial, la récolte des figues de Barbarie s’avère particulièrement difficile en raison des glochides. Il existe une variété naturellement dépourvue de ces petits aiguillons.
Le genre opuntia offre un grand nombre de variétés comestibles, la figue de Barbarie étant la plus connue et la plus consommée. Riches en sucres, les fruits des oponces sont aussi utilisés pour faire des boissons fermentées ou des alcools (comme la tequila, notamment). La variété opuntia cochenillifera permettait d’élever des cochenilles qui, une fois broyées, fournissait une matière colorante rouge, technique déjà connue quatre siècles avant notre ère.
Pour un apport énergétique modéré (44kcal aux 100g), la figue de barbarie contient, entre autres, du potassium (183mg/100g), du calcium (46mg), du magnésium (28mg), de la vitamine C (22mg), et une forte teneur en fibres insolubles (près de 5, dont les pépins en sont les plus riches: il faudra donc les éliminer pour les personnes aux intestins fragiles.
On reconnaît la maturité des figues de Barbarie par la souplesse de leur peau. Elles se dégustent de préférence sans attendre afin de profiter pleinement de leur parfum. Mais on pourra les conserver deux à trois jours dans le bac à légumes du réfrigérateur. Les fruits entiers sont à bannir du congélateur, mais on pourra opter pour un coulis ou un sorbet.
La figue de Barbarie ne se prête pas à de multiples préparations culinaires mais on apportera une note originale à un plat en déglaçant les sucs d’une volaille rôtie avec quelques cuillerées de son jus obtenu en passant la pulpe au tamis, que l’on relèvera d’épices (poivre, gingembre ou cannelle).
Elle se marie facilement avec d’autres fruits dans une salade exotique, mais on peut également la déguster tout simplement coupée en deux dans le sens de la longueur, à la petite cuillère, nature ou servie avec une chiffonnade de jambon de montagne cru.
En version « douceur », la confiture s’impose -à mélanger avec d’autres fruits, poires ou coings-, tout comme la compote ou le coulis sucré au miel, à mélanger éventuellement dans du fromage blanc ou un yaourt. »
FM