Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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UN DIPLÔME DE MAîTRE DE CANNE DE GIVET (1835)

L’un de nos correspondants nous fait à nouveau admirer les belles pièces de sa collection en nous adressant une photographie d’un brevet de canne délivré le 20 septembre 1835 à Givet (Ardennes).

En voici une brève description suivie de la transcription du texte.

La salle est ornée d’un trophée de 6 drapeaux français tricolores, et de rameaux fleuris, de part et d’autre d’un médaillon où figure un coq dont une patte est posée sur un globe. Il s’agit de l’emblème adopté en 1830 par le roi Louis-Philippe, jouant sur l’étymologie (fausse) de gallus (coq) et gaulois. Le médaillon est surmonté de trois tours qui sont probablement celles qui se trouvent sur les armoiries de la Ville de Givet. De part et d’autre du trophée est placé un portrait de militaire en uniforme, épaulettes et bicorne.
A gauche et à droite, sur un piédestal, se trouvent des allégories de guerriers du temps passé : il s’agit peut-être de représentations de Mars, le dieu de la guerre, mais leur costume évoque davantage une image de héros du XVIIe siècle, avec une hallebarde.

Quatre militaires en grand uniforme assistent à la rencontre de deux cannistes gantés, dont l’un semble présenter les cannes croisées au choix de son adversaire.

Le texte du brevet indique :

« BREVET DE MAITRE / DE CANNE
8e Léger

HONNEUR AUX ARTS – RESPECT AUX MAITRES

Nous soussignés Maîtres de canne réunis à l’effet de prononcer sur les capacités du sieur Saugoy caporal aux carabiniers du 1er Bon (bataillon) Elève du sieur /

Paviot Maître aux voltigeurs du 1er Bon. Après lui avoir fait subir les plus scrupuleux examens et lui avoir reconnu les qualités et talens requis nous lui avons délivré le présent /

Brevet de Maître de Canne pour lui servir et valoir partout où besoin sera./

Délivré à Givet le 20 septembre 1835. »
(suivent 17 signatures).

Merci à notre correspondant de nous avoir communiqué ce beau document, dont le style empreint de naïveté atteste aussi de l’importance que revêtait l’accession au grade de maître de bâton pour les adeptes de cet art martial.

Le style et la composition de ces brevets – dont nous avons déjà présenté plusieurs exemplaires sur ce site – s’uniformiseront quand ils commenceront à être lithographiés au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

Merci donc à vous deux, messieurs (Laurent Bastard et notre correspondant), pour cet article ! FM

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