Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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MAITRE D’ARMES ET BATON

On apprend dans les »Archives des maîtres d’armes de Paris » de Henri Daressy (publié en 1888) que jusqu’en 1644 l’aspirant à la maîtrise était expérimenté sur :

1 L’épée seule

2 L’épée et le poignard;

3 Là hallebarde;

4 Le bâton à deux bouts.

Dans les nouveaux statuts que firent les maitres d’armes en 1644, l’expérience ne porta plus que sur l’épée seule, l’épée et le poignard, et enfin sur l’espadon ou sabre.

Il serait donc particulièrement intéressant de pouvoir creuser auprés des archives antérieures à 1644 et également d’expliquer la raison de ce changement…

L’enquête est ouverte :wink:

FM

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1 Comment to “MAITRE D’ARMES ET BATON”

  1. Laurent BASTARD dit :

    Le livre de Darussy signale en effet que les statuts et règlements des « maîtres en faits d’armes de la ville et faubourgs de Paris, du 12 mai 1644, n’imposaient plus au candidat à la maîtrise que des assauts avec l’espadon, l’épée seule et l’épée et le poignard. Cependant, ils ne dispensaient pas le futur maître de la connaissance du bâton, puis que les statuts précisent : « Et pour les autres armes comme la hallebarde et le bâton à deux bouts, il en sera exempté quant à l’assaut d’icelles, et non d’en faire devant ladite assemblée desdits maîtres, afin de faire paraître seulement son adresse ». En d’autres termes, il devait tout de même faire une démonstration de son adresse, mais sans combat avec un autre maître. Pourquoi ? Peut-être parce que le maniement du bâton à deux bouts était analogue à celui de l’espadon, qui faisait, lui, l’objet d’une épreuve. Ceci irait dans le sens de l’article où nous posions la question « L’espadon à l’origine du bâton d’armes ? ».
    En ce qui concerne l’usage du bâton antérieurement à 1644, il faut signaler sa mention dans les statuts des « maîtres joueurs et escrimeurs d’épée » du 15 janvier 1567. A propos des inspections effectuées par les gardes de la communauté pour vérifier la qualité des armes, il est précisé qu’ « au cas où un desdits maîtres fût trouvé contrevenant et que les bâtons et armes ne fussent trouvées bonnes, (ils) seront rompus et le maître condamné à vingt sols parisis d’amende ».
    En tout cas, voilà deux dates (1567 et 1644), qui sont à placer dans l’historique du bâton d’armes et qui s’ajoutent à toutes les autres pour attester que la codification et l’enseignement du bâton ne se sont jamais interrompus jusqu’au XIXe siècle. Ce qui a périodiquement changé, ce sont les règles de son emploi

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