La revue « Lectures pour tous » de juillet 1911 renferme une nouvelle de l’écrivain anglais Arthur MORRISON (1863-1945) intitulée « La Déchéance de Mr Bostock ». Il imagine que ce gentleman, digne et respectable, mais surtout terrorisé par son épouse acariâtre, profite d’un déplacement pour aller passer quelques bons moments dans une station balnéaire. A l’insu de son épouse, bien entendu. Hélas ! en prenant un bain de mer, il se fait dérober ses vêtements et revient chez lui enveloppé dans les nippes d’une vieille femme, après un séjour au poste…

Avant ce pitoyable retour, Mr Bostock avait pourtant décidé de changer d’apparence, l’habit faisant parfois le moine, contrairement au proverbe. Et A. Morrison écrit :

« Il n’est pas si facile qu’on le pense de se débarrasser d’habitudes vieilles de vingt-quatre ans, et, en descendant du train, Mr Bostock était quelque peu nerveux et embarrassé ; mais une fois dans la grande rue de Beachpool, il acheta une canne qu’il mit sous son bras, planta son chapeau derrière la tête, et, fourrant ses deux mains dans les poches de son pantalon, donna les signes de la plus parfaite jubilation. »

L’illustrateur n’a pas manqué de dessiner Mr Bostock fier et assuré de son maintien grâce à sa canne…

Article rédigé par Laurent Bastard, merci