Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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MARCHANDS DE CANNES PARISIENS EN 1821

Il est toujours intéressant de disposer de listes de fabricants et de marchands de cannes pour identifier, parfois, la provenance de certaines cannes et mieux les dater, bien que les pièces signées soient rares.

Ce qui suit complète donc les articles précédents sur le même sujet, à savoir : Où acheter une canne à Paris en 1820 ? ; Les cannes Steinberger et Feldmann ; Les fabricants de cannes à l’Exposition de 1867 ; Les fabricants de cannes à l’Exposition de 1855 ; Où acheter une canne à Paris en 1809 ? ; D’autres fabricants de cannes en 1849 ; L’industrie de la canne en 1851 ; Théodon fils, un grand fabricant de cannes parisien en 1849 ; Une annonce de la Maison Gély à paris.

Ce qui suit est extrait de : « Bazar parisien ou annuaire raisonné de l’industrie des premiers artistes et fabricants de Paris » ; Paris, au bureau du Bazar parisien, 16, rue des Quatre-Vents (1821). L’intégralité du livre est consultable en ligne via Google livres.

Page 60 : « BOUVAIST ET DUCHESNE. Cannes et parapluies, rue du Temple, n° 63. Cette maison jouit d’une considération méritée ; on y fabrique des parapluies ordinaires, parapluies à cannes, ombrelles en tous genres, cannes, fouets, cravaches, éventails, dans toutes les qualités et dans les prix les plus modérés. »

Page 64 : « BROSSE. Bouts de cannes, rue Royale, n° 15, cour Saint-Martin. Il était connu assez avantageusement de ceux qui faisaient usage de ses bouts de cannes et de parapluies. M. Pontady lui succède aujourd’hui, et il a cru ne devoir pas changer la raison de commerce, en conservant la même manière de travailler. »

Pages 171-172 : « DREUX. Cannes et fouets, rue d’Enghien, n° 29. Fabrique de cannes de différents genres, et principalement les fouets, cravaches, etc. Connu dans Paris par la qualité de ses ouvrages, M. Dreux l’est également ou mérite de l’être, en province, par les soins qu’il apporte dans ses expéditions. »

Page 172 : « DUBOIS. Cannes, cour Saint-Martin, passage de la rue Aumaire, n° 5. Fabrique de cannes à sièges, à tabourets, à nécessaire à pipe, à cravache, à pêche, à tabatière, à sarbacane, et autres de fantaisies, dont il est en partie l’inventeur. Il a récemment imaginé de faire des cannes qui contiennent une lanterne avec sa bougie, des allumettes et un briquet. L’utilité démontrée de ces cannes suffit pour leur servir de recommandation auprès de nos lecteurs. »

Page 251 : « GUILLERAUT (veuve). Joncs, rotins et bambous, rue Saint-Martin, n° 95. Nous n’indiquerons pas ici la maison de Mme Guilleraut comme une de nos principales : cet établissement, qui compte plus de quarante ans d’existence et peut passer pour le plus ancien, fut toujours connu pour ne tenir que les véritables joncs, rotins et bambous des Indes, en gros et en détail ; on les y raccommode, vernit et garnit seulement. »

Page 355 : « MASSE et veuve HENRY. Cannes et fouets, cour et rue Saint-Martin, n° 206. Fabriquant toute espèce de cannes, et fait les fouets, à l’aide de la mécanique anglaise. Leur magasin est très assorti dans l’un et l’autre de ces articles. Cette Maison était déjà connue avantageusement sous le nom de Henry. M. Massé, en épousant la dame veuve Henry, a cru devoir conserver, dans sa nouvelle raison de commerce, un nom qui avait, pendant longtemps, mérité la confiance publique. »

Page 433 : « ROUX fils et Compagnie. Dorures, bijouterie au tour et autres, rue Frépillon, n° 5, près le marché St-Martin. Fait tabatières, étuis, pommes de cannes (…). Cette fabrique, établie depuis trente ans, est renommée pour la perfection qu’elle apporte dans ses ouvrages ; ils sont confectionnés au meilleur compte que l’on puisse désirer, et avec le même soin que ceux d’un plus haut prix (…). »

Page 455 : « SIMON (N.). Garnitures de parapluies, rue Frépillon, n° 22, près le marché St-Martin. Fabrique de garnitures de parapluies en tous genres ; fait l’assortiment des bouts de cannes de toutes grandeurs et de toutes grosseurs ; il expédie en province. Cette maison est, dans sa partie, l’une des plus fortes. »

On remarquera la localisation de ces établissements, presque tous situés rue St-Martin, cour St-Martin, marché St-Martin. La rue Frépillon n’existe plus ; elle était située dans le 3e arrondissement, en prolongement de la rue Volta, au sud.
On notera aussi l’invention de DUBOIS, qui réalisait des cannes à lanterne !

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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