Il existe de nombreux titres de livres où figurent les mots « bâton » et « canne ». En voici une petite liste, non exhaustive, qui ne concerne que les ouvrages de type littéraire.
Commençons par la canne et par ordre chronologique.
Alfred de VIGNY : La vie et la mort du capitaine Renaud ou la Canne de Jonc. C’est le titre du livre III de Servitude et grandeur militaire (1835). Vigny (1797-1863) y évoque la personnalité droite du capitaine Renaud, surnomme « la Canne-de-Jonc » parce qu’il s’appuie toujours sur elle à la suite d’une blessure. Nombreuses éditions jusqu’à nos jours. Texte consultable aussi sur books.google.fr
Emile de GIRARDIN (Mme) : La Canne de M. de Balzac (1836). Delphine Girardin (1804-1855) est l’auteur de ce petit ouvrage consultable sur wikisource.org, gallica et books.google. L’énorme canne de Balzac possède des propriétés mystérieuses (voir l’article).
Lewis CARROLL : La Canne du destin. Publié en 1849 par le tout jeune écrivain anglais (1832-1898), ce conte a été réédité en 1996 aux Editions de l’Herne.
Jules CLARETIE : La Canne de M. Michelet, promenades et souvenirs ; Paris, Editions Conquet, 1886. Le journaliste, écrivain et académicien Jules Clarétie (1840-1913), effectue une promenade nostalgique autour de Paris, tenant en main la canne de Jules Michelet, que lui a offert sa veuve. Les épisodes tragiques de la guerre de 1870 lui reviennent en mémoire ». Texte complet sur gallica.
Henri de REGNIER : La Canne de jaspe ; Paris, Editions du Mercure de France, 1897. H. de Régnier (1864-1936), romancier et poète, y invite le lecteur à parcourir son livre « page à page, comme si, du bout de ta haute canne de jaspe, Promeneur solitaire, tu retournais sur le sable sec de l’allée un scarabée, un caillou ou des feuilles mortes ». Texte complet sur le site gallica.
Eugène MARSAN : Les Cannes de M. Paul Bourget ; Paris, Editions du Divan, 1909. Réédité en 2009 par L’Editeur singulier. L’écrivain et journaliste Eugène Marsan (1882-1936) y analyse la collection de cannes de Paul Bourget, autre écrivain (1852-1935), pour en tirer des conclusions sur la personnalité de ceux qui portent cet accessoire d’élégance. Texte complet sur le site www.miscellanees.com
François BOTT : Radiguet, l’enfant avec une canne ; Paris, Flammarion, 1995 et Gallimard, collection Folio, 2003. F. Bott, journaliste et romancier, y dresse la biographie de Raymond Radiguet, l’auteur du Diable au corps (1903-1923).
D’autres titres :
Vahé KATCHA : La canne ; Paris, Julliard, 1963. Vahé Katcha (1928-2003), scénariste et écrivain, a adapté ce livre pour la télévision en 1972.
Mireille OBLIN-BRIERE : La Canne blanche ; Toulouse, Editions Privat, 1981. L’auteur retrace la vie de G. d’Herbemont et des aveugles.
Pierre Antoine PERROD : L’homme à la canne ; Lyon, Editions Jean Honoré, 1983. Reportage sur le milieu des fabricants, commissaires-priseurs, politiciens locaux.
Raymond LA VILLEDIEU : La canne et le tambour ; Paris, Ed. Jacques-Marie Laffont chez Henri Veyrier, 1983. Evocation des conscrits en Ardèche.
Louis BERIOT : La canne de mon père ; Paris, Ed. Jean-Claude Lattès, 1986. Autobiographie de Louis Bériot, journaliste de radio et de télévision. Son père, blessé durant la guerre de 1914-1918, portait une canne pour marcher et commander. Du livre a été mis en scène un téléfilm en 1999, avec notamment Bernard Le Coq et Fanny Cottençon.
Jean GRANGEOT : La Canne aux rubans, une vie hors du commun ; Levallois-Perret, Ed. Manya, 1992. Sous ce titre, Jean Grangeot (1926-1994) raconte la vie du compagnon charpentier Adolphe Bernardeau (1867-1952) à partir des souvenirs manuscrits qu’il a laissés.
Michéle LAURENCE : Le jeune homme à la canne ; Paris, L’Harmattan, 2009. Pièce de théâtre où intervient Raymond Radiguet.
Abdelhaq LAKLALECH : Entre la canne et le gourdin ; Paris, Ed. Le Manuscrit, 2010. L’éditeur explique le titre : « La société marocaine, tiraillée entre modernisme et tradition, évolue entre « la canne des prêcheurs » et « le gourdin des décideurs ».
Des romans policiers :
Jean POTTS : L’homme à la canne ; Paris, Presses de la Cité, collection Mystères, 1958.
Pierre LUCAS : La dame à la canne ; Paris, Presses de la Cité, coll. Police des moeurs, 1983.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Il existe aussi un vaudeville en un acte de FRANCIS, DARTOIS et GABRIEL intitulé : « Les personnalités ou le bureau des cannes » (1824). L’action se déroule dans un théâtre où se trouve le « bureau des cannes », auprès duquel, selon la réglementation instaurée après les émeutes à coups de cannes qui suivirent la représentation de Germanicus (1817), les spectateurs sont invités à déposer leur canne. La dame qui tient ce vestiaire se nomme… Melle Beaujonc.
Le texte intégral est consultable sur Google.books.
Selon d’autres auteurs, l’interdiction d’entrer avec une canne dans un théâtre avait été prononcée à la suite de la représentation du vaudeville « Le combat des montagnes ou la Folie Beaujou », en juillet 1817, qui se moquait de la mode de l’époque Cette pièce, qui égratignait les vendeurs (les « calicots »), fut suivie d’émeutes de leur part.