Léon NARDIN et Julien MAUVEAUX ont consacré en 1910 deux gros volumes à l’ « Histoire des corporations d’arts et métiers des Ville et Comté de Montbéliard ».
Parmi celles qui sont évoquées figure les « Marchands de la Grand’Verge » dont les règlements datent de 1561. Mais pourquoi cette dénomination ?
A la page 232, les auteurs nous apprennent que :
« La communauté de la Grand’Verge ou des « marchands de bestes » devait être fort ancienne, puisque déjà en 1442 nous la trouvons constituée. A cette date, sous la maîtrise de Jehan Philippe, le livre corporatif enregistre les premiers sacrements que nous connaissons.
Cette société groupe tous ceux qui se livrent au trafic, non seulement du bétail que l’on pousse devant soi avec une « grande verge » – d’où sa dénomination,- mais d’animaux quelle qu’en soit l’espèce, destinés ou non à l’alimentation, depuis les chevaux jusqu’aux poissons de mer et d’eau douce, enfin, de produits eux-mêmes ayant une origine animale, tels que graisse, beurre et fromage. C’est la raison pour laquelle en font partie tant d’habitants de la campagne et de la ville, ainsi que de bourgeois de tous métiers et toutes conditions. »
L’instrument tenu par ceux qui conduisent les troupeaux est devenu leur emblème au point de dénommer leur corporation.
L’illustration représente un bouvier dans les Alpes en 1852. Il tient le long bâton qui lui sert à faire avancer son troupeau. Elle est extraite du livre de Gérard ROSSINI : « Mémoires des vaches et des bœufs » ; Editions Equinoxe, 2004.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci