Nous avons déjà évoqué dans un précédent article les cannes arborées sous le Directoire et l’Empire par les jeunes contre-révolutionnaires appelés « Incroyables » et « Muscadins » (voir les articles Les cannes des incroyables et des muscadins et La canne défensive des muscadins).
En voici une illustration nouvelle. Il s’agit d’une planche imprimée en 1874 chez OLIVIER-PINOT, éditeur-lithographe à Epinal et vendue chez LE BAILLY, libraire-éditeur 6, rue Cardinale à Paris.
Cette planche issue d’une série (celle-ci porte le numéro 4) illustre en couleurs vives trois chansons de l’opéra-comique « La Fille de Madame Angot » (paroles de Clairville, Siraudin et Koning, musique de Charles Lecoq). Créé à Bruxelles en décembre 1872, puis à Paris aux Folies-Dramatiques le 21 février 1873, il connut un énorme succès dans la capitale, en France puis dans le monde. Il est toujours représenté.
Cet opéra-comique se situe sous le Directoire et associe des personnages imaginaires à des personnages historiques.
L’image est titrée « Les conspirateurs ». Elle renvoie à l’acte II au cours duquel Melle Lange organise une réunion de conspirateurs contre le régime. On y voit huit Incroyables brandissant leur fameuse canne torse pour jurer d’abattre le pouvoir en place.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci
[...] les cannes d’Incroyables et de Muscadins, voir l’article : Les cannes d’incroyables et la fille de Madame Angot , qui renvoie à deux autres de ce [...]