Nous avons déjà rencontré le bâton utilisé comme accessoire de danses. Celles-ci avaient jadis, au sein de diverses civilisations, une fonction qui n’était pas tout à fait celle d’aujourd’hui, que l’on pourrait qualifier d’artistique ou de plaisir. Les danses de nombreux peuples étaient plutôt des rites destinés à conjurer les mauvais esprits et à se concilier le ou les dieux.
Un exemple nous en est donné par le Dr G. CONTENEAU dans son livre sur « La Magie chez les Assyriens et les Babyloniens » (Payot, 1947, p. 179).
Il souligne « qu’à haute époque les représentations de scènes de musique ont chance d’être de valeur magico-religieuse » et il donne, parmi d’autres exemples, celui d’une plaque en terre cuite où « deux personnages chevelus, barbus, tiare en tête, s’affrontent pour un pas de danse. Ils paraissent tenir d’une main une arme légèrement incurvée, qu’ils rapprochent de celle de l’autre personnage, tandis que chacun d’eux, de l’autre main, tient le même instrument au repos. Il s’agit en réalité des « bâtons à danser » en bois dur, ou même en ivoire, dont l’Egypte s’est beaucoup servie et dont les salles égyptiennes du Louvre possèdent plusieurs spécimens ; on les choquait au cours de la danse pour leur faire rendre des sons rythmés analogues à ceux des castagnettes. »
Article rédigé par Laurent Bastard, merci