Les talents de Jean-Baptiste Lully (1632-1687) furent vite reconnus et il devint l’un des plus célèbres compositeurs du temps de Louis XIV. Il créa de nombreux opéras, collabora avec Molière et bénéficia, tant par ses brillantes créations que par ses talents de courtisan, à conquérir la pleine estime du roi.
Mais Lully était d’un caractère emporté. Lors d’une répétition du Te Deum qu’il devait faire jouer pour la guérison du roi, il se servait pour battre la mesure d’un « bâton de direction », lourde canne à gros pommeau ornée de rubans, dont il frappait le sol (c’était l’ancêtre de la baguette du chef d’orchestre). Or, n’arrivant pas à obtenir des musiciens ce qu’il voulait, il se frappa violemment un orteil au lieu du sol. La blessure s’infecta, la gangrène gagna la jambe puis le corps entier et Lully mourut le 22 mars 1687.
Source : Encyclopédie Wikipédia. Illustration : buste de Lully en bronze, par Collignon, visible à Paris, église Notre-Dame-des-Victoires ; cliché Giraudon / Encyclopédie Alpha.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Pour ceux qui ne connaissent pas le Te Deum de Lully :
FM
Petit ajout sur cet article (grâce à un extrait du livre « L’argot musical : curiosités anecdotiques et philologiques par Émile Gouget »), concernant les batteurs de mesure qui succédèrent à Lully et qui remplacèrent sa canne par un gros bâton de bois dur dont ils frappaient avec force pour être entendus de loin.
«Les oreilles, disait J. J. Rousseau, sont choquées de ce bruit désagréable et continuel,
mais c’est un mal inévitable: sans ce bruit, on ne pourrait sentir la mesure».
FM