A la fin du XIXe siècle, le Jiu-Jitsu devint une discipline sportive très prisée dans les pays européens. Les tenants des méthodes traditionnelles de self-défense réagirent pour discréditer en arguant que rien ne remplaçait la savate et la boxe française, voir une bonne canne ou même un parapluie, en cas d’agression par quelque Apache.
On lira les arguments de Charlemont fils dans l’article en deux parties : Quand Charlemont fils défendait la boxe française. Voir aussi : La canne dans « La Vie au grand air » (1906) .
Et pourtant le Jiu-Jitsu poursuivit son ascension et connut son apogée dans les années 1950-1960, tandis que la boxe anglaise se maintenait mais que la savate, la canne et le bâton déclinaient.
Charlemont fils défendait l’idée que le Jiu-Jitsu n’était efficace que si les deux adversaires étaient à portée de mains, au corps à corps, mais qu’en était-il si un individu attaquait un adepte de cette discipline avec un bâton ou une canne ? La réponse en est donnée par Hubert KLINGER-KLINGERSTORFF, professeur de Judo et de Jiu-Jitsu à l’Université de Vienne, Ceinture Noire 1er Dan, dans son livre : « Le Jiu-Jitsu par vous-même », publié en 1951 par les Editions Vigot, à Paris (p. 92, 93, 94, 97 et 100).
Voici ce qu’il expose au chapitre « Défense contre des coups de bâton ». Les dessins ici reproduits sont commentés en ces termes :
« Figures 301, 302, 303, 304 : Défense contre un coup de bâton.
Fig. 301 et 302 : Dans ce cas je pare le coup avec mon bras gauche.
Fig. 303 et 304 : Je me tourne à gauche et je charge l’adversaire sur mon dos. En me penchant en avant et en tirant avec les mains, je projette l’adversaire. »
(A suivre…)
Article rédigé par Laurent Bastard, merci