Le bâton symbolise (entre autres) l’autorité brutale. C’est pourquoi Honoré DAUMIER l’a placé dans les mains du personnage nommé Ratapoil, créé en 1850. Ce colonel efflanqué, à moustache et barbichette, vêtu d’un costume râpé, incarne Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu de Napoléon Ier qui rêvait d’un grand destin comme son oncle et qui ne devint, sous la plume de Victor Hugo, que « Napoléon le petit ». Elu président de la République, il la renversa le 2 décembre 1851 et se proclama empereur un an plus tard. Et Daumier cacha prudemment la terre cuite de Ratapoil, qu’il avait sculptée, pour ne la ressortir qu’au retour de la République.
Sur cette lithographie prémonitoire, publiée dans Le Charivari du 1er juillet 1850, on voit « Ratapoil et son état-major » criant « Vive l’empereur ! » au passage de Louis-Napoléon Bonaparte, qui n’était encore que président.
On remarquera que Ratapoil et ses partisans brandissent leurs grosses cannes et que plusieurs y ont posé leur chapeau à un bout. C’est une manière de se découvrir et de lever très haut son couvre-chef, en signe d’immense respect envers celui qui passe devant soi : attitude de fanatiques et de lèche-bottes !
Article proposé par Laurent Bastard. Merci
[...] Brandir son chapeau au bout d’une canne semble avoir été une façon d’attirer l’attention lors des manifestations publiques. On rapprochera cette image de la lithographie de Daumier représentant Ratapoil (voir l’article : Le bâton de Ratapoil). [...]
[...] avons déjà évoqué Ratapoil dans l’article LE BATON DE RATAPOIL, car il est toujours porteur d’un gourdin et partisan de la méthode forte pour convaincre [...]
[...] levant leur chapeau au bout de leur canne au passage de Louis-Napoléon Bonaparte (voir l’article Le bâton de Ratapoil) ou encore avec cette carte postale de la Grande Guerre, où l’on voit un enfant brandir son [...]
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