Cette canne est un tube de fer long d’environ 1,50 m, dont l’extrémité qui s’applique aux lèvres du verrier est resserrée et l’extrémité opposée légèrement évasée. Le soufflage du verre en fusion s’effectue en prélevant (on dit « cueillant ») une masse de verre (la « paraison »), dans laquelle on introduit de l’air en soufflant dans la canne. Une fois obtenu le volume souhaité, le fer est façonné à plat sur un marbre, puis par centrifugation. On l’unit avec une cuiller de bois mouillée. On soude ensuite la pièce de verre à une autre canne, pleine, appelée « pontil ». On détache ensuite la canne à souffler et on continue à travailler le verre avec des ciseaux et d’autres instruments, et en le remettant au four régulièrement. L’objet de verre fini, on le laisse refroidir.
Le travail du verre à la canne aurait été inventé au cours du Ier siècle avant J.-C., en Syrie.
L’illustration est extraite d’une miniature italienne du XVe siècle reproduite dans le beau livre de François Icher » Les oeuvriers des cathédrales », aux Editions de La Martinière (1998).
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci