L’ordre des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ou des Hospitaliers puis chevaliers de Malte, fondé en 1080, assurait la protection des chrétiens en Méditerranée. Etablis à Jérusalem, puis Chypre et enfin Malte, ils en furent expulsés en 1798 par Bonaparte, avant de se dissoudre. Les chevaliers de Malte étaient issus de l’aristocratie et constituaient un ordre militaire et religieux à la fois. Leurs responsables étaient issus de diverses nations de la chrétienté.
La dignité de grand maréchal était toujours dévolu à un prince d’Auvergne, qui commandait militairement à tous les religieux, sauf quelques exceptions.
La gravure, extraite du Magasin pittoresque de décembre 1839, p. 393, nous le montre, au XVIIIe siècle, tenant un long bâton, insigne de sa fonction de maréchal.
Mais sur des images plus anciennes, ce bâton est de dimensions plus modestes, comme les bâtons de maréchaux contemporains. C’est ainsi qu’une miniature de 1480, de Guillaume Caourcin, nous permet d’assister à une cérémonie tenue à Rhodes, au cours de laquelle le grand maréchal, Pierre d’Aubusson, pose son bâton sur l’épaule d’un charpentier accompagné d’autres compagnons de ce métier et de tailleurs de pierre.
Ce document a souvent été interprêté comme accréditant l’existence des liens entre les compagnons du Devoir et les ordres militaires.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] Nous avons déjà rencontré à plusieurs reprises le bâton de commandement tenu par des militaires du XVIe au XVIIIe siècle (voir : Trois exemples de bâtons de commandement et Le bâton du Grand Maréchal de Saint-Jean-de-Jérusalem). [...]