Il était courant, autrefois, qu’un paroissien accomplisse les fonctions de suisse dans les églises des cités de quelque importance. Il conduisait les cortèges, plaçait les membres de l’assistance à leurs places, dirigeait les aspects pratiques des cérémonies. Cette fonction était encore exercée il y a une trentaine d’années dans certaines paroisses (j’ai vu un suisse officier à Saint-Etienne de Caen dans les années 1980). Peut-être l’est elle encore ?
Pour rehausser sa fonction et lui donner plus d’autorité, il était vêtu d’un uniforme rappelant l’Ancien Régime, avec bicorne, bas et culottes courtes, lévite et gilet brodée de fils d’or, épaulettes, chaussures à boucles. Il tenait une hallebarde et une haute canne à gros pommeau de cuivre évasé, en forme de poire. A chaque pas, il frappait le sol de sa canne.
Plusieurs sont encore conservées dans les églises : en la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle (17), en l’église Saint-Etienne et en l’église Saint-Osvald de Marckolsheim (67), en l’église Saint-Rémy de Troyes (10), etc. On peut en voir des photos et une description sur le site www.culture.fr / collections.
L’illustration de cet article est extraite des Enfants de Paris, par le marquis de Ségur (1894).
Cet article a été écrit par Laurent Bastard. Merci
[...] d’une canne de suisse ou de coureur. Voir aussi les articles : Bâton de tambour-major ; La canne du suisse d’église ; Le coureur porteur de [...]
[...] à pomme dorée ou argentée, ornée ou non d’une cordelière et de glands. Voir les articles :La canne du suisse d’église et La canne du suisse, par Gavarni [...]