Les sociétés modernes européennes sont profondément désarmées contre les individus et les animaux hostiles. Du moins en milieu urbain et de façon visible, car subsistent de façon cachée, pour beaucoup d’individus, des armes offensives ou défensives selon l’usage auquel leur propriétaire les destine (armes à feu, armes blanches et chiens de type pitbull).

La canne et le bâton ont constitué les derniers moyens de défense visibles et autorisés de nos sociétés, jusque dans les années 1950. A la campagne, elles sont aussi en forte régression, depuis que les déplacements ne se font plus à pied.
Il n’en était pas de même jadis et les dangers n’étaient pas non plus les mêmes.

En voici un exemple avec ce détail d’une peinture de l’église Saint-Augustin de Sienne (Italie) par Simone Martini (1ère moitié du XIVe siècle). Elle relate l’épisode de la guérison d’un enfant par le bienheureux Agostino Novello. L’enfant avait été gravement mordu par un chien enragé.
Le détail reproduit nous montre deux femmes devant l’enfant couché. L’une d’elle cherche à chasser à coups de bâton un gros chien noir, toutes dents dehors.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci