Le vaillant patriote Garibaldi (1807-1882), héros de l’unité italienne, avait été contraint de se retirer à Caprera, où il vivait modestement avec sa famille depuis 1867. Lorsque la guerre franco-prusienne fut déclarée en juillet 1870, et lorsque l’empereur Napoléon III capitula à Sedan, d’anciens compagnons d’armes du général vinrent le solliciter de prendre le commandement d’une armée et poursuivre la lutte contre l’envahisseur.
Un ami de Garibaldi nommé Bordone, pharmacien à Avignon, résolut d’emmener en France le vieux guerrier (il était âgé de 63 ans), perclus de rhumatismes, appuyé sur son bâton.
« Garibaldi répondit à sa demande en lui montrant son bâton : « Vous le voyez, cher Bordone, ce que vos amis appellent ma vaillante épée, n’est plus maintenant qu’un bâton ; mais, tel que je suis, je me mets tout entier à la disposition de la République française, et je partirai dès que vous viendrez me chercher. »
Et c’est ainsi que Garibaldi reprit du service en troquant son bâton contre une épée et en combattant pour la France.
La citation est extraite de Jules CLARETIE : « Histoire de la révolution de 1870-1871″ (1876), p. 503.
Article redigé par Laurent Bastard. Merci.