Dans l’Apocalypse de saint Jean, au chapitre XIII, il est question de la venue, à la fin des temps, de deux bêtes. L’une vient de la mer et correspond au Léviathan de l’Ancien Testament, l’autre vient de la terre et correspond à Béhémoth.
Ce dernier est décrit ainsi : « 11.Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon.
12. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence… »
C’est en interprétant ces lignes, somme toute assez vagues, que l’auteur de l’enluminure du « Liber Floridus », manuscrit flamand du XVe siècle, nous montre le diable Béhémoth chevauchant un monstre hideux. Pour signifier son autorité, l’artiste lui a placé dans la main griffue un sceptre qui ne correspond à rien de connu, et qui est un mélange d’une masse d’arme et d’un bâton de commandement.
Le manuscrit est conservé au musée Condé de Chantilly et le diable été reproduit en couverture du magazine L’Histoire, n° 41 de janvier 1982. Nous avons recadré sur le sceptre.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci