Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
Bibliothèque de ressources historiques, culturelles, artistiques, litteraires, sportives…sur la canne et le bâton, en France et dans le monde…
CANNE ET BATONS DES CONSCRITS DE 1837


Nous avons découvert cette sympathique lithographie imprimée vers 1837 et intitulée « Les conscrits ». Elle est extraite d’une série, la « Galerie comique », et se vendait chez Aubert, à la galerie Véro-Dodat, à Paris, marchand à propos duquel nous avons déjà donné des informations (voir l’article Les maris trompés vengés à coups de canne !)
Cette estampe non signée nous montre un petit groupe de conscrits se rendant au chef-lieu de canton ou à leur caserne. Ils ont conservé leurs habits de campagnards ou d’ouvriers (la blouse, les sabots), ils portent leur sac au dos et une gourde au côté. Ils ont coiffé le chapeau haut-de-forme où sont enroulés des rubans dont les extrémités flottent au vent. On distingue sur certains le carton du numéro qu’ils ont tiré au sort. L’un d’eux tient le drapeau tricolore où figure la date de 1837.
Tous ont l’air bien joyeux ; ils se tiennent par le bras, ils chantent. Le dessinateur se moque gentiment de leur ridicule.
Il y a une canne et des bâtons, sur cette lithographie !
Le conscrit qui ouvre la marche avec sérieux tient la longue canne à cordelière et pompons qui servait d’année en année à conduire le groupe.
Derrière lui, un jeune tambour (on s’attendrait à un garde-champêtre) agite ses baguettes.
Puis c’est le grand personnage à l’air niais, qui tient une autre sorte de bâton : la hampe du drapeau.
Enfin, le conscrit qui ferme la marche porte son balluchon au bout d’un bâton, sur l’épaule.
Comme nous l’avons déjà signalé, toutes ces variétés de bâtons ont presque disparu de notre environnement quotidien.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

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