« Le Monde et la Science » fut une encyclopédie lancée avec le concours des plus grands scientifiques et techniciens de l’époque. Remarquablement illustrée de photos très précieuses sur des gestes disparus, ambitieuse par l’étendue des sujets traités, ses fascicules, publiés dans l’ordre alphabétique des matières traitées, étaient diffusés et reliés en tomes par la Librairie Schwarz et Cie, à Paris. Sans date, ils semblent débuter vers 1910.
La partie ALPINISME évoque divers bâtons dont voici des extraits :
D’abord le PIOLET : « Le piolet est composé d’un manche en frêne adapté au centre d’un instrument d’acier qui a, d’un côté, la forme d’une pioche courte (pointe) et de l’autre, celle d’une hache renversée (panne). Le manche se termine à sa base comme ceux des alpenstocks (ou cannes d’excursion) par une pointe d’acier (pique) que retient une virole.
Les meilleurs piolets sont les piolets norvégiens. La pointe doit être plus longue que la panne. Le piolet sert à creuser des marches dans les pentes de glace ou de névé (neige dure), à sonder les crevasses recouvertes ; il se manœuvre comme une canne pendant la marche et s’emploie comme soutien sur les pentes de rocher. On l’utilise encore comme montant de brancards ou pour établir des tentes. Durant les montées de plaques rocheuses, on l’attache au poignet à l’aide d’une courroie spéciale. »
LES CORDES. Elles ne concernent pas directement notre sujet et l’on connaît leur usage pour relier les alpinistes pour former une cordée. Cependant, une illustration nous montre l’ « Ascension du col du Géant par Saussure. Avant l’usage de la corde, on employait de grands bâtons. » La gravure permet de constater que les alpinistes vont par trois, tenant le long bâton à leur côté. Elle date du XVIIIe siècle, Saussure (1740-1799) étant considéré comme le fondateur de l’alpinisme.
LES BATONS DE SKI. « On marche le corps penché en avant et en s’aidant de deux bâtons terminés à la pointe par une rondelle qui les empêche de pénétrer dans la neige. »
Article rédigé par Laurent Bastard, merci