Les jeux équestres au cours desquels les cavaliers lancent un bâton en direction de leur adversaire semblent caractéristiques des territoires de culture musulmane, arabe, persane et turque. Nous avons déjà évoqué ces jeux dans les articles suivants : Le jeu du djerrid chez les cavaliers persans, Le jeu de bâton des cavaliers serbes, Un jeu de cannes équestres en Ethiopie (1868) .
Un nouvel exemple illustré nous en est donné dans le livre de Desmond STEWART : « La Turquie », publié par Time-Life en 1966. Voici ce que l’auteur nous apprend à propos du jeu appelé « cirit » pratiqué dans les montagnes de l’est de la Turquie.
« Etre rude cavalier est la condition requise pour le jeu rapide appelé « cirit », populaire dans la région montagneuse orientale.
Photo 1 : Brandissant des bâtons, les équipes, éperonnant leurs poneys, traversent un champ couvert de neige pendant un match de « cirit ». Jeu d’équitation audacieux, le cirit est joué par deux équipes de cinq cavaliers. Les bâtons en bois sont lancés sur les cavaliers de l’autre équipe. Chaque coup porté vaut un point.
Photo 2 : Galopant à travers le terrain, un joueur de cirit charge l’équipe adverse. Quand un bâton est lancé, le cavalier doit retourner dans son camp en chercher un autre, c’est pourquoi les attaques ont rarement lieu ensemble. La véritable habileté du cirit consiste moins dans le lancer que dans les manoeuvres agiles des poneys rapides.
Photo 3 : En équilibre pour le lancer, un cavalier tourne son cheval vers l’adversaire. Le joueur de cirit ne porte pas de casque protecteur.
Photo 4 : Célébrant une victoire, de joyeux co-équipiers improvisent une danse folklorique. Le cirit n’est joué qu’en hiver, lorsqu’il n’y a pas de travaux agricoles. »
Article rédigé par Laurent Bastard, merci