Voici un intéressant extrait du rapport intitulé « Rapport sur les soins à prendre et les précautions à employer pour fabriquer de bon beurre. Approuvé par la Société d’Agriculture de Cherbourg dans sa réunion générale du 30 avril 1874″, reproduit sur le site de la bibliothèque numérique normande.
concernant donc le bâton servant à battre le beurre, chapitre 2 concernant la façon de battre le beurre.
« Choix de la Baratte, des dimensions, soins de propreté pour cet instrument.
Cette opération n’est pas aussi simple qu’elle le paraît d’abord, et demande, pour bien réussir, des soins minutieux, principalement dans les grands froids et les grandes chaleurs.
Il importe d’abord d’employer une bonne baratte. Tout le monde connaît celle usitée dans la plupart de nos fermes, et qui consiste en un cône tronqué fait en douves de chêne, dans lequel l’on bat la crême, en élevant et abaissant alternativement un bâton terminé par un disque plein, ou percé de trous que l’on nomme bat-beurre. Cet instrument est remplacé dans les pays de grande production beurrière, notamment dans le Cotentin, le Bessin et le pays de Bray, par une baratte horizontale, sorte de tonneau auquel on imprime un mouvement circulaire au moyen d’une ou deux manivelles et qui est muni à l’intérieur de planchettes contre lesquelles bat la crême.
La Société d’Agriculture n’hésite pas à donner la préférence à cette baratte tournante, dont la dimension varie selon l’importance de la ferme et dont le prix n’est pas élevé. »
On retrouve ce « bâton à battre le beurre » dans une expression argotique dont je laisserais le soin à nos lecteurs de chercher le sens…
FM
Sources illustration : Photo d’une sculpture de Pierre Julien, décorateur de la laiterie construite en 1783 pour la reine Marie-Antoinette. Cette sculpture, représentant une femme battant le beurre avec un bâton, dans une baratte, se trouve au Louvre. Photo extraite de : Gérard ROSSINI : « Mémoires des vaches et des boeufs », Editions Equinoxe, 2004, p. 99.