L’écrivain Eugène SUE (1804-1857) a écrit entre 1849 et 1857 une saga intitulée « Les Mystères du peuple ». Elle débute par la conquète des Celtes par les Romains, sous Octave-Auguste. Dans le premier volet de cette fresque historico-romanesque, publiée sous le titre « La Faucille d’or, la croix d’argent, le collier de fer », E. Sue décrit un féroce gladiateur nommé Mont-Liban. Ce dernier, en colère, est porteur d’une canne singulière dont il menace son interlocuteur (p. 197 de l’édition de 1866, sur Google livres) :
« Veux-tu que je t’étouffe dans ta graisse, vieux chapon bardé de lard ? veux-tu que je te crève à coups de bâton, molle et flasque panse ? s’écria le gladiateur en levant sur le vieillard une grande canne d’ébène, ayant pour pomme la tête arrondie d’un os humain. (…) Une large et longue épée pendait à son côté ; sur sa tête il portait un chaperon de feutre, orné d’une longue aigrette rouge, et tenait à la main sa grosse canne d’ébène, ayant pour pomme la tête arrondie d’un os humain, souvenir d’un de ses combats, sans doute. »
C’est là, bien sûr, une invention de l’écrivain destinée à frapper d’effroi le lecteur, mais il n’est pas impossible que de tels bâtons aient réellement été fabriqués à partir des os d’ennemis, à l’instar des crânes, scalps et autres parties humaines employées à des fins utilitaires par les peuples d’Amérique, d’Afrique ou d’Océanie.
Quelqu’un connaît-il des cannes et bâtons faits en partie d’os humains, conservés dans des musées ?
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Bonjour,
Oui j’ai vu une ou deux cannes terminées par un os humain chez un collectionneur/vendeur et expert à Bruxelles.
(Chez Daniel Traube/cannes de collection).
L’une d’elles est une canne de la première guerre mondiale.
Très cordialement,
Marcelle Falmagne