De la gravure ci-jointe, nous avons isolé le détail où l’on voit un peintre appuyer la partie extérieure de sa paume droite sur une canne à petit pommeau. Cela devait lui permettre de peindre, en tenant son pinceau entre le pouce et l’index, sans risquer la fatigue et le tremblement dûs à la main levée.
Il s’agit d’un portrait gravé de Nicolas VENGHELS, peintre d’histoire parisien, qui fut directeur de l’Académie de Rome, où il mourut le 9 décembre 1737, âgé d’environ soixante-quinze ans (Denis de la Ferté : La vie des peintres, 1776, p. 707).
La gravure est signée « Massard », mais il y eut trois graveurs de ce nom entre 1740 et 1889, père, fils et petit-fils.
Questions : cette façon de peindre, la main droite en appui sur une canne (on voit bien qu’elle plie un peu sous la pression), était-elle ou est-elle encore pratiquée ? Ou bien était-ce une façon de faire propre à Venghels et aux peintres du XVIIIe siècle ? Nous n’avons pas trouvé de documentation sur ce sujet, y compris sur d’anciens catalogues de fournitures pour peintres. Quelqu’un peut-il nous éclairer ?
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci.
J’ai vu un prisonnier allemand peindre un décor de théâtre de cette façon lorsque j’étais en pension dans le collège paysan de Mamers (72) dans les années 1950
Merci de cette information. Entre temps, j’ai découvert cet accessoire sur une gravure de Gavarni de 1845, qui fera l’objet d’un petit article sur ce blog. Cette baguette devait porter un nom, mais lequel ?
[...] l’article Une canne d’appui pour le peintre, nous présentions une gravure représentant le peintre du XVIIIe siècle Nicolas Venghels, devant [...]
cette canne appui-main à pommeau est encore utilisé, en particulier par les restaurateurs de peintures pour les retouches fines.
La même canne me semble être utilisé par Norman Rockwell dans son fameux Triple auto-portrait