Sous le titre « L’énigme de la canne en vers », nous avons déjà publié un poème du compagnon boulanger Louis DEQUOY, « Blois la Fraternité » (vers 1839-1901).
Dans son « Chansonnier compagnonnique dédié aux compagnons du Tour de France » (1886), il a inséré à la suite de l’énigme reproduite dans cet article, un court poème intitulé « A MA CANNE ». Celui-ci a la particularité d’être en forme d’acrostiche, c’est-à-dire qu’en lisant verticalement chacune des lettres qui débute un vers, on obtient un mot ou une phrase. En l’occurence, on retrouve le titre du poème. Le voici :
A MA CANNE
Appendue tout près de mon oreiller,
Mon premier regard, Frères, est pour elle ;
A mon réveil j’aime à la contempler,
Chère à mon coeur, mes amis qu’elle est belle !
A son aspect le plus fort potentat
Ne peut nier son mystique pouvoir ;
Nos compagnons, dans chaque corps d’état,
En elle voient l’idole du Devoir. »
L’illustration représente un compagnon boulanger du Devoir vers 1840, avec sa canne enrubannée ; c’est un détail d’une lithographie de 1848.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci