Nous avons évoqué leur indispensable canne dans l’article La canne des porteurs de grains et de farine. Elle leur servait à rester stables sous l’énorme poids des sacs qu’ils portaient sur le dos.

Notre ami Laurent BOURCIER, compagnon pâtissier resté fidèle au Devoir, nous a communiqué une photo de l’un de ces « forts » prise à Beauvais (Oise), lors d’une fête « en hommage à l’art musical », vers 1900. Il se tient devant la boulangerie de la Madeleine, qu’il venait peut-être d’approvisionner en farine, à moins qu’il ait voulu participer à la fête en faisant montre de sa force herculéenne.

Et de notre côté, nous avons découvert une gravure d’un porteur de grains dans le magazine « La Semaine des enfants » du 16 avril 1864. Elle illustre ce passage du conte « Le Trésor du Harz », où on lit : « Dans cette triste position, maître Pierre dut s’abandonner, pour vivre, à la discrétion de sa hargneuse moitié, qui se tirait elle-même péniblement d’affaire en faisant un petit commerce de farine. Il gagnait donc son pain en remplissant l’office d’un âne, animal qui, sans lui, aurait été indispensable pour faire marcher leur nouveau commerce. Babet chargeait un énorme sac de grains sur les épaules de son indolent mari, qui s’en allait ainsi tout haletant au moulin… »

Dans les deux cas, photo comme gravure, ces porteurs ont une canne en main pour s’aider à marcher sans chanceler.

Article rédigé par Laurent Bastard ainsi qu’à Laurent Bourcier merci Messieurs