Les Bretons passent pour être parfois susceptibles, surtout lorsqu’ils estiment qu’on se mêle de ce qui les regarde. On l’a vu avec l’article Pen-baz contre fusils à Saint-Méen en 1902.
En voici un autre exemple, découvert dans la revue « La République illustrée » du samedi 3 octobre 1891.
« ÉCHAUFFOURÉE DANS LE MORBIHAN. Un fait singulier s’est passé il y a quelques jours dans le Morbihan. C’était jour de Pardon ; les gendarmes se présentèrent pour arrêter un malfaiteur dangereux, mais les pèlerins, l’esprit monté par des vauriens de la pire espèce, s’opposèrent à ce que les gendarmes mettent leur mandat à exécution ; une mêlée s’ensuivit dans laquelle les bâtons et les pierres jouèrent leur rôle à ce point que les gendarmes durent dégainer ; inutile de dire que force resta à la loi.
Nous avons cru intéressant de rendre en partie cette scène d’après les renseignements d’un de nos abonnés qui est de la localité. »
Enfin ! Était-il bien sérieux d’arrêter un malfaiteur un jour de Pardon, plutôt que de lui pardonner !
Article rédigé par Laurent Bastard, merci