Les romans de l’américain Jack London (1876-1916) se déroulent souvent dans le grand Nord canadien et mettent en scène des personnages durs, cruels, plus habitués à défendre leur peau qu’à exprimer de la tendresse.
Le roman « L’appel de la forêt » (The Call of the Wild) a été publié en 1903 et a connu un grand succès. Il décrit l’évolution du chien Buck, volé pour devenir un chien de traîneau lors de la ruée vers l’or dans le Klondike. Après les cruautés des hommes, il sentira « l’appel de la forêt »…
Le roman s’ouvre par une scène cruelle, celle du dressage à coups de gourdin. Extraits : « L’homme eut un mauvais sourire ; il posa sa pipe et, s’étant muni d’une hache et d’un énorme gourdin, il se rapprocha d’un pas délibéré (…) Il se rua vers l’homme, pareil à une bête enragée. Au moment où ses mâchoires de fer allaient se refermer en étau sur sa prise, un coup savamment appliqué en plein crâne le jette à terre. (…) Dix fois, vingt fois, il revient à la charge, pour être, à chaque tentative, arrêté dans son élan par un coup formidable appliqué de main de maître. (…) Alors l’homme fait un pas en avant et, froidement, délibérément, prenant à deux mains son gourdin, il assène sur le nez du chien un coup terrible. (…) « Alors, Buck, mon vieux, voilà ce que j’ai à vous dire : Nous nous comprenons, je crois. Vous venez d’apprendre à connaître votre place. Moi, je saurai garder la mienne. Si vous êtes un bon chien, cela marchera. Si vous faites le méchant, voici un bâton qui vous enseignera la sagesse. Compris, pas vrai ? »
Lors d’un autre épisode, le pauvre Buck refusera de tirer le traîneau sur un plan d’eau gelé, sentant d’instinct que la glace s’écroulerait. Son maître essaie de l’y contraindre par le fouet puis par le bâton. Mais cette fois, un protecteur intervient : « Tout à coup John Thornton, d’un bond, s’élança sur l’homme, lui arracha le bâton, et le fit violemment reculer en arrière. (…) « Si vous touchez encore à ce chien, je vous tue ! »
(illustrations extraite du Journal des voyages, 12 août 1906).
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
Pour ceux qui aiment Croc Blanc tiré de l’oeuvre de Jack London, petit extrait (vaudrait mieux poser ce bâton monsieur
[...] souvent été employés autrefois. On se reportera aux articles suivants pour en avoir une idée : Le dressage de Buck à coups de bâton et Le dressage d’un cheval au bâton [...]
[...] baguette ou du bâton employée par les dresseurs d’animaux et notamment pour les chiens : voir Le dressage de Buck à coups de bâton ; Le bâton de dompteur ; Chiens d’aveugles dressés à la [...]