Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE RETOUR DE MARCUS SEXTUS (1799)

Comment indiquer que le personnage central d’un tableau est un exilé qui revient dans sa famille ? Par un simple objet, un bâton, celui du marcheur de retour d’exil. C’est ce qui apparaît dans le tableau du peintre Pierre Narcisse GUÉRIN (1774-1833) intitulé « Le Retour de Marcus Sextus ».

Il s’agit d’un personnage imaginaire. Ce Romain, proscrit par Sylla, dut quitter sa patrie. Il parvient à y rentrer mais en arrivant dans sa maison, il trouve sa femme morte, gisant sur son lit, et auprès d’elle, sa fille en pleurs. Marcus Sextus s’assoit sur le lit, atterré mais stoïque devant son malheur.
Ce tableau, exposé au Salon de 1799, rencontra un très grand succès. Les exilés de la Révolution, revenus en France, y virent une allusion à leurs propres malheurs.

Ce sont donc deux détails à gauche du tableau, qui indiquent qu’il s’agit d’un soldat romain (le casque) et qu’il a marché pour rentrer chez lui (le bâton).

Le tableau (2, 17 m x 2, 43 m) est exposé au musée du Louvre. Il en existe une copie plus petite (37 x 42 cm), huile sur papier marouflé sur toile, exposée au musée de la Révolution française à Vizille (38).

Nous donnons deux images de ce tableau. La peinture du Louvre, où l’on ne distingue pas très bien le bâton (à gauche), et une gravure (inversée) figurant dans le magazine La Semaine des enfants, n°452 du 27 janvier 1864 (le bâton est à droite).

Sur le thème du bâton d’exilé ou d’immigrant, voir les articles : Le bâton des immigrants et Cannes d’émigrants alsaciens en 1872.

Article rédigé par Laurent Bastard, merci :)

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