Hermès (chez les Grecs) ou Mercure (chez les Latins) est toujours représenté avec un casque ailé et un bâton sur lequel sont enroulés deux serpents. Selon la mythologie, c’est Apollon qui lui aurait cédé sa baguette d’or. Hermès, voulant séparer deux serpents qui s’affrontaient, les aurait vu s’enrouler autour d’elle en sens inverse.
Ce symbole exprime l’union des contraires, le dépassement des antagonismes. Cet état est conforme aux qualités d’Hermès/Mercure, dieu des voyageurs, des messagers, des marchands, des communicants mais aussi des menteurs et des voleurs.
Ce bâton aux serpents, souvent accompagné de deux ailes en partie supérieure, est un caducée, comme celui d’Esculape mais ce dernier ne comporte qu’un serpent (voir l’article Le bâton d’Esculape).
La première illustration est extraite du « Livre des figures hiéroglyphiques » (XVIIe s.), reproduite par A. Robb dans « Alchimie et mystique », Ed. Taschen, 1997.
La seconde est extraite du manuscrit intitulé « Les Echecs amoureux » (XVe s.) enluminé par Robinet Testard, et conservé à la Bibliothèque Nationale de France. Elle représente Mercure et Argus.
Ce dernier est couché à ses pieds. Il était le gardien aux cent yeux de Io, qui avait été transformée en génisse. Grâce à son bavardage incessant et ennuyeux, Mercure, déguisé en paysan, parvint à endormir Argus, à lui couper la tête et à délivrer Io. Le coq , à droite, est l’un des animaux associés à Mercure.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] de la séparation des tigres qui s’affrontent de celui du caducée de Mercure (voir l’article) placé entre deux serpents, qui s’enroulent autour du bâton en signe de [...]