Pas de berger sans bâton ! Les innombrables dessins, peintures, gravures et autres représentations de bergers dans l’art associent toujours l’homme à son bâton ou à sa houlette.
La gravure que nous présentons ici est l’oeuvre d’Aimé de LEMUD (1816-1887), qui fut un graveur-illustrateur renommé, ainsi qu’un peintre. Ses belles planches accompagnent notamment « Notre-Dame de Paris » dans l’édition de Perrotin et les « Oeuvres complètes de Béranger », chez le même éditeur, en 1851.
La gravure illustre l’une des chansons de Béranger, « Les étoiles qui filent », écrite en janvier 1820. Nous l’avons recadrée sur la partie centrale, où l’on voit un berger couché, son chien à ses côtés et son bâton couché lui aussi, près d’un enfant qui observe les étoiles filantes durant la nuit. L’enfant lui demande à chaque étoile qui file ce qu’elle signifie et le père lui explique que c’est l’âme des grands qui se croyaient invincibles, et qui à présents ne sont plus que vaine gloire…
La chanson comme son illustration sont très belles. Cette gravure est à rapprocher de celle de Ferdinand KOBELL, que nous avons présentée dans l’article « Le voyageur assoupi » et son bâton (1770). L’homme était aussi à demi-couché et son bâton luisait à la lumière des étoiles.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci