Les deux ou trois variétés de vipères de France sont protégées depuis 1993, mais il n’en était pas de même auparavant. Au début du XXe siècle, peut-être même jusqu’avant la guerre, leur destruction était encouragée et la présentation de leur cadavre permettait aux chasseurs d’obtenir une petite indemnité.
C’est à l’aide d’un long bâton muni d’une fourche courte, naturelle ou en métal, que l’on immobilisait le reptile à l’arrière de sa tête. La vipère était ensuite décapitée ou bien saisie par la queue, à la main, ou par des pincettes, et déposée dans un sac. L’Institut Pasteur en recevait beaucoup pour la préparation du sérum anti-venin.
L’illustration est extraite d’un article du magazine « Lectures pour tous » (octobre 1900), intitulé « Utiles chasseurs d’un hideux gibier ». Elle nous montre un pittoresque chasseur de vipères capturant un spécimen à l’aide de son bâton fourchu.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci