La revue « Sciences et voyages » n° 17, du 25 décembre 1919, signale l’emploi singulier d’un bâton pour repasser les vêtements. La description du procédé nous semble un peu exagérée, mais nous reproduisons tel quel l’article consacré à ce procédé. Les battoirs en bois ne sont pas plats, à la façon des battoirs des anciennes lavandières de nos régions, mais cylindiques comme des rouleaux à pâtisserie.

« EN COREE ON EST ENCORE LOIN DE LA BUANDERIE INDUSTRIELLE

Quel est l’inventeur du fer à repasser ? Voici une question que nous posons à la sagacité de nos lecteurs, sans avoir beaucoup l’espoir de la leur voir résoudre jamais.

En tout cas, quels que soient le nom et la nationalité de ce génie méconnu, nous pouvons nous faire une idée de la façon dont les ménagères s’y prenaient avant cette invention pour effacer les plis de leurs vêtements, en regardant ce qui se passe encore de nos jours en Corée.

En ce pays primitif, les femmes se contentent de placer sur le sol une natte sur laquelle elles s’agenouillent et au milieu de laquelle elles disposent une large dalle de pierre et sur la pierre le linge humide à repasser. Armées de battoirs de bois, elles battent ce linge replié en plusieurs épaisseurs jusqu’à ce qu’elles en aient extrait la dernière molécule d’eau et fait disparaître tous les plis.

Ce procédé n’est pas précisément expéditif, puisqu’il paraît qu’il faut une demi-journée de battage assidu pour unifier convenablement. »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci