Tous les peuples ont eu leur bâton sacré. En voici un exemple rapporté en 1772 dans le « Dictionnaire universel, historique et critique des moeurs, lois, usages et coutumes civiles, militaires et politiques et des cérémonies et pratiques religieuses et superstitieuses tant anciennes que modernes des peuples des quatre parties du monde », par une société de gens de lettres (voir le livre via Google.livres).
A l’entrée « Fêtes », on peut lire ceci :
« FETE DES ESPRITS. Quoique les habitants de l’île de Ceylan adorent particulièrement le Démon, ils célèbrent cependant une fête solennelle en l’honneur des Esprits. Ces divinités sont celles que l’Etre suprême, qu’ils reconnaissent, a chargé du gouvernement du monde.
Cette fête dure quinze jours et commence par une grande procession. Le Tirinauxé ou Grand Pontife porte un bâton mystérieux peint et orné de fleurs, devant lequel tout le peuple se prosterne à genoux, et auquel il présente des offrandes avec beaucoup de dévotion. Ensuite le Tirinauxé met le bâton sur ses épaules et se couvre la bouche d’un voile, dans la crainte que son haleine ne souille son divin bâton. Il monte sur un éléphant entièrement couvert d’une toile blanche et se promène ainsi par toute la ville. »
Article rédigé par Laurent Bastard, merci