Centre de Recherche sur la Canne et le Bâton
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LE BATON DES SORCIERS DE SAINT-DESIRE (ALLIER)

C’est dans le Guide de la France mystérieuse (Editions Tchou, 1964) qu’on trouve mention d’une curieuse coutume observée autrefois à Saint-Désiré, dans l’Allier.

« Très vénérée à Saint-Désiré, sainte Agathe avait une chapelle où, le 5 février, affluaient les pèlerins. On remarquait dans la foule, ce jour-là, des hommes portant un bâton de bouleau. Pendant la messe, au moment de la consécration, ces hommes, des sorciers, élevaient leur bâton en travers de la poitrine et disaient à voix basse : « Qui non est in lumine, illumine me ». Cette invocation infernale donnait au gourdin les vertus magiques. Placé sur le front d’un mourant, il hâtait sa fin ; sa blessure était mortelle ; le berger qui le possédait le plantait dans le pâturage et son troupeau ne franchissait pas les haies. »

Ce type de bâton appartient à la catégorie des bâtons magiques, comme la baguette (Du bon usage du bâton et de la baguette pour la magie) et le bâton des saints sourciers (Le bâton des saints sourciers).

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci :)

1 Comment to “LE BATON DES SORCIERS DE SAINT-DESIRE (ALLIER)”

  1. [...] Une curieuse affaire est rapportée dans le Guide de la France mystérieuse (Tchou, 1964). Dans la commune de Cideville (Seine-Maritime) des faits étranges se produisirent au presbytère en 1850. Un berger nommé Thorel y aurait jeté un sort et des phénomènes de lévitation et des jets de pierre furent constatés. Les lieux furent exorcisés et un choc en retour vint frapper le berger. Il se rendit le lendemain implorer le pardon du curé, le visage dissimulé par son chapeau, pour qu’on ne voit pas les blessures qu’il avait éprouvé. « Mais le curé frappa le berger de trois coups de canne » et porta l’affaire devant le juge de paix d’Yerville. A l’audience, un témoin « rapporta que le berger lui avait dit : « Chaque fois que je frapperai du poing sur ma canne, tu tomberas ». Peu après, Thorel ayant donné un coup de poing sur son bâton, le témoin eut la sensation que « quelque chose » lui serrait la gorge, l’étranglait et le contraignait à tomber ». Le jugement qui fut rendu le 4 février 1851 admit la responsabilité du berger. Sur ce type de bâton maléfique, voir aussi l’article : Le bâton des sorciers de Saint-Désiré (Allier). [...]

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