Nous avons déjà évoqué ce bâton dont le nom même semble un pléonasme : le bâton à deux bouts (voir notamment les articles du 25-09-2010 : Le bâton à deux bouts ; du 21-09-2012 : Comment se protéger d’un bâton à deux bouts ; du 9-10-2012 : Bâton à deux bouts ; et du 13-3-2012 : Le bâton à deux bouts interdit aux compagnons en 1806).
Voici de nouvelles informations sur cette arme redoutable extraites du « Nouveau dictionnaire militaire » de Alexandre Toussaint de GAIGNE, publié à Paris en 1801 (consultable en ligne via Google.livres).
« C’est un bâton de six pieds environ de longueur, et plus fort que n’est celui de la pique ; il est garni de viroles à chacune des extrémités. En pressant un bouton qui se trouve vers le milieu, et en secouant vite le bâton, il sort de chaque extrémité un fer qui est de pur acier et très aigu. Il y a des nations qui font encore usage de ce bâton avec beaucoup d’adresse, et qui savent si parfaitement faire agir le moulinet, qu’ils peuvent rompre les coups de sabre et saisir le mouvement de celui qui les attaque, pour le blesser de l’un des bouts de son bâton.
La vraie dénomination de ce bâton est « bêle ».
Le « Supplément au Dictionnaire de l’Académie française » de 1836, le confirme en ces termes :
« BELE. n.m. Sorte de bâton à deux bouts, de chacun desquels on fait sortir un fer aiguisé, au moyen de la pression d’un bouton. »
Question habituelle aux lecteurs : ce type de bâton est-il visible dans des musées, des salles d’armes de châteaux ou reproduit dans des livres ?
Article rédigé par Laurent Bastard, merci