Saint Antoine avait abandonné ses richesses pour se retirer dans le désert de la Thébaïde, en Egypte, au IIIe siècle. Il y vécut dans de grands tourments. L’iconographie chrétienne le représente vêtu d’une robe de moine, parfois accompagné d’un cochon et porteur d’un bâton de forme particulière, dont l’une de ses extrémités figure une croix où manquerait la branche supérieure.
Il figure un Tau, la dix-neuvième lettre de l’alphabet grec. On appelle ce bâton la croix de saint Antoine ou béquille de saint Antoine.
Cet attribut ne trouve pas d’explication bien définie, en dehors du fait que le Tau est un signe de paix, de bénédiction, de prédestination divine. Certains exégètes prétendent que le bâton de saint Antoine figurerait une béquille d’estropié pour exprimer le caractère hospitalier de l’ordre des Antonins. D’autres encore pensent que le bâton en Tau de saint Antoine rappelle la crosse des abbés grecs.
L’illustration représente un détail d’une miniature de Stefano di Giovanni dit Sassetta (XVe siècle) conservée au musée de l’Université de Yale, aux Etats unis.
Article rédigé par Laurent Bastard. Merci
[...] avons déjà évoqué saint Antoine et son bâton en tau caractéristique (voir l’article). Il existe de nombreuses autres oeuvres artistiques évoquant, non plus le saint s’appuyant [...]
[...] avons déjà évoqué le tau ou bâton de saint Antoine. La poignée en ivoire de celui-ci est magnifiquement sculptée. Cet objet a été signalé en ces [...]
J’ai aussi lu à propos du TAU, qu’il servirait à attraper les feuilles de papiers en alfa encore humide, pour les faire sécher, ce qui expliquerais pourquoi il manque la branche supérieure de la croix, ainsi toute la largeur de la feuille repose sur la traverse.