Les skieurs ont employé d’abord un, puis deux bâtons pour avancer et s’équilibrer (voir l’article Le bâton de ski). Les alpinistes aussi se servaient d’un bâton ferré pour descendre (sans ski) sur la glace (voir l’article).

Mais cet instrument a aussi été utilisé comme gouvernail par ceux qui descendaient sur une sorte de luge, comme le montre l’illustration.

Elle est issue de »Lectures pour tous » (1903, p. 217) et est ainsi légendée :
« UN VEHICULE AUSSI SIMPLE QUE RAPIDE. Le lieutenant Monnier, du 159e de Ligne, en « skielke », dans les Alpes. Sorte de petit traîneau bas, en bois ou en fer, le « skielke » ou « toboggan » sert exclusivement à la descente des côtes glacées.

C’est en s’aidant d’une longue perche qui sert de gouvernail que le patineur, lancé à une allure vertinigeuse, évite d’être brisé sur les rochers ou précipité dans une crevasse béante. »
Cette fonction du bâton est rappelée dans l’article « Bottes de sept lieues des pays des neiges » qu’illustre la photo, mais à propos du ski : « La grosse difficulté, si la pente est rapide, c’est de ne point se laisser emballer, mais de rester maître de ses mouvements et de sa direction. Pour cela, on emploie souvent un large bâton sur lequel on s’appuie en le laissant traîner et en lui faisant porter une partie du poids du corps : il sert ainsi tout à la fois de frein et de gouvernail. »

On est très loin, à cette époque, des bâtons de ski ultra-légers d’aujourd’hui, dont la fonction n’est plus tout à fait la même.

Article rédigé par Laurent Bastard. Merci