Voici un extrait des Misérables de Victor HUGO (1862) où l’écrivain décrit l’insurrection républicaine de juin 1832 à Paris. Enjolras, l’un des chefs de la révolte, est menacé de toutes parts à la fin des combats. Il n’a plus de cartouches à tirer, alors …
« Et, les couvrant de son corps, faisant à lui seul face à un bataillon, il les fit passer derrière lui. Tous s’y précipitèrent. Enjolras, exécutant avec sa carabine, dont il se servait maintenant comme d’une canne, ce que les bâtonnistes appellent la rose couverte, rabattit les baïonnettes autour et devant lui, et entra le dernier. »
Avant Victor Hugo, un autre écrivain avait cité la « rose couverte », c’était Théophile GAUTIER. Canniste et bâtonniste, il savait bien de quoi il s’agissait et dans « Le Maître de chausson », publié pour la première fois en 1842 dans « Les Français peints par eux-mêmes », il nous dit que « La « rose couverte », que l’on fait pour le salut, est la plus jolie arabesque dessinée au bâton que l’on puisse voir. »
Sur les textes de Théophile GAUTIER où il évoque cette figure voir l’article : Maître de chausson et bâtonniste, par Théophile Gautier (1842) et La « rose couverte » pour chasser le guide (1852).
Sur cette figure : La rose couverte par Maurice Sarry.
Article rédigé par Laurent Bastard, merci