Il ne s’agit pas de personnes battues ici, mais d’une opération de chasse où bâtons et baguettes jouent un rôle de premier plan.

En 1690, FURETIERE, dans son Dictionnaire universel, définit la battue ainsi : « En terme de chasse, signifie étendre ses veneurs par la campagne pour faire lever et sortir le gibier : battre le bois, la plaine, les buissons. On dit aussi « battre à route », « faire la battue », pour dire : battre les buissons avec la houssine pour lancer la bête. »

La houssine étant synonyme de baguette (voir l’article La houssine).

Le Dictionnaire portatif (1765) confirme l’emploi d’un instrument, qui est ici un bâton : « Battue (chasse) : elle se fait par une multitude d’enfants, de femmes et d’hommes de tout âge, qui s’arment de bâtons, et qui battent une forêt, pour effaroucher le loup et le forcer de passer devant les tireurs. »

Le procédé est toujours en usage, surtout pour la chasse au gros gibier.

L’illustration est extraite de l’article « Exploits véridiques et autres de MM. les chasseurs », publié dans la revue « Lectures pour tous » de septembre 1904, p. 1018. Elle est ainsi légendée : « Aujourd’hui, dans les grandes propriétés, on ne chasse plus qu’en battues. Une gaule en main, les rabatteurs, vêtus de blouses blanches, servant à les faire distinguer de loin par les tireurs, explorent buissons et fourrés pour faire lever le gibier dans la direction des chasseurs. Mais n’est-ce pas là supprimer tout l’attrait de la chasse pour ceux – et ils sont légion – qui recherchent surtout dans ce sport l’imprévu et les distractions de la poursuite ? »

Article rédigé par Laurent Bastard, merci